Dans une interview accordée au quotidien national The Australian, et publiée le 16 Juin 2010, Frank Fenner , professeur émérite de microbiologie à l'Université nationale australienne, prédit la disparition de l'Humanité dans les 100 prochaines années.
Frank Fenner est un homme que l'on écoute ! Lui et son équipe ont contribué à la disparition du virus responsable de la variole. Et son travail sur le virus de la myxomatose a supprimé les populations de lapins sauvages sur les terres agricoles en Australie du sud dans les années 1950 !
Il a publié des centaines d'articles scientifiques et a écrit ou coécrit 22 livres. Depuis sa retraite officielle du Centre de ressources et d'études environnementales, qu'il a créé en 1973, il poursuit ses recherches.
Frank Fenner vient de jeter un pavé dans la mare des prophéties : « Notre destin est scellé. Nous allons disparaître. Quoi que nous fassions, il est maintenant trop tard. » poursuit l'éminent scientifique.
Sa profonde compréhension de l'évolution n'a jamais diminué sa fascination pour l’observation. Cette compréhension a été façonnée par des études variées : du niveau moléculaire à la planète, en passant par les écosystèmes.Il écrit ses premiers articles sur l'environnement au début des années 1970, lorsque l'impact de l'homme commençait à devenir problématique.
Selon le Professeur Fenner, la Terre est entrée dans l'Anthropocène , terme qu'il a forgé pour désigner le temps écoulé depuis l'industrialisation, alors que notre espèce impactait déjà sur le climat planétaire.
Frank Fenner affirme que « la race humaine est incapable de survivre à une explosion démographique et à la «consommation débridée» actuelle. Les Hommes sont entrés dans l' Anthropocène - le temps écoulé depuis l'industrialisation- et ont depuis un impact sur la planète qui rivalise avec n'importe quel âge glaciaire ou avec celui d'une énorme comète ! »
Avec les retards dans l'action entreprise pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'échec du Sommet de Copenhague, Fenner se montre pessimiste :
« Le changement climatique ne fait que commencer. Mais nous voyons déjà.des changements remarquables. L'espèce humaine est susceptible de prendre le même chemin que beaucoup d'espèces que nous avons vu disparaître. C’est une situation irréversible. Je pense qu'il est trop tard. »
Il y aura neuf milliards d'Hommes en 2050 ; mais combien en 2110-2115 ?
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