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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 09:12

 

Chine – Un homme a été condamné par la justice de son pays après avoir été arrêté pour avoir voulu vendre son bébé sur la toile.

 

                                                    http://imalbum.aufeminin.com/album/D20080105/377892_V2EDKUJL2YOXYK7RJZRO7Z1BIYO2BH_bebe-au-tro-beau-yeux_H150511_L.jpg


Si on ne connaît pas l’âge de l’homme, l’AFP explique tout de même qu’il est jeune et qu’il s’appelle Lu. Et le jeune homme a été arrêté après avoir tenté de vendre son fils de deux ans surinternet.


Une annonce avait alors été publiée, et réclamait 2.176 euros pour l’enfant. Arrêté avant qu’une transaction a pu être opérée, l’enfant avait tout de même trouvé preneur en la personne d’un couple de Pékin.


Mais peu de temps avant la transaction, l’homme avait alors eu quelques remords et avait dénoncé le couple ayant souhaité acheter son enfant.


Pour autant, Lu a également dû faire face à la Justice qui vient de le condamner à six mois de prison avec sursis ainsi qu’un an de mise à l’épreuve.


L’homme a expliqué avoir voulu vendre son enfant après s’être séparé de la mère et ne plus avoir les moyens nécessaires pour l'élever. Aujourd’hui, la garde de l’enfant lui a été remise.


Source :Zigonet

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 09:10

                                              http://img.zigonet.com/enseignant/les-enseignants-thailandais-echouent-aux-examens-prevus-pour-leurs-eleves_22593_w250.jpg


 

Thaïlande – Une très large majorité d’enseignants thaïlandais a échoué à des examens qui étaient normalement prévus pour leurs élèves.


Si l’AFP rappelle que le système éducatif thaïlandais est réputé de mauvaise qualité, il n’empêche que les résultats qui sont ici présentés restent consternants.

 

Ainsi, ce seraient 80% des enseignants de certaines matières qui auraient échoué à des examens normalement proposés à leurs étudiants.

 

Si les matières sont prises individuellement, certaines montrent des résultats encore plus affligeants puisque le taux d’échec en informatique est de 88%, de 84% en mathématiques pour 86% en biologie.  


Et le ministre de l’Éducation de confier au Bangkok Post :

 

"Si même les enseignants échouent, comment pouvons nous améliorer la qualité des étudiants ?"

 

Les examens ont concerné 84.000 enseignants et directeurs d’écoles.  

 

Source : Zigonet

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 08:32

 

                     http://www.ouest-france.fr/photos/2010/06/11/100611160225469_76_000_apx_470_.jpg

 

Jeudi 6 mai, 300 écoliers lorientais d’une dizaine d’écoles publiques de la ville, et 145 élèves d’école à Auray et Inzinzac, étaient pris de violents maux de ventre et de vomissements après avoir mangé des betteraves à la cantine.


Une fillette était même hospitalisée.


Cette intoxication massive et sans précédent restera un mystère.


La préfecture et la direction départementale de protection des personnes (ex-DSV) a communiqué, ce vendredi, les résultats d’analyses sur les repas témoins cuisinés par la cuisine centrale de la ville.


Dans un communiqué les services de l’Etat constatent « De nombreuses investigations tendant à déterminer la cause de cette intoxication ont été menées par la direction départementale de la protection des populations et par l’agence régionale de santé, en partenariat avec la ville de Lorient.


Malgré l’enquête épidémiologique réalisée dés le jour de la déclaration et les nombreuses analyses biologiques et chimiques effectuées, aucun agent causal n’a pu être mis en évidence. »


Source : Ouest-France

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 08:21
 écrit par Chris Baltimore, Gregory Schwartz et Pierre Sérisier (fr.news.yahoo.com)


BP commencera prochainement, peut-être dès lundi, à brûler le pétrole recueilli à la source de la marée noire du Golfe du Mexique, annonce un dirigeant du groupe pétrolier. 



L'entreprise britannique collecte le brut qui continue à s'échapper du puits endommagé via un dôme de confinement, et prévoit de tester un nouveau système qui lui permettrait d'accroître la proportion de la fuite qu'elle peut aspirer, a annoncé Kent Wells, vice-président du groupe chargé de l'exploration et de la production. 

BP a indiqué jeudi que le dôme lui avait permis de capter 15.800 barils (2,5 millions de litres) mercredi, soit un peu plus que la veille (15.010 barils).

Le pétrole, prélevé à près de 1.600 mètres de profondeur, est pompé en surface sur un navire de forage de Transocean, d'où il est possible de le transférer à bord d'un pétrolier qui l'achemine vers un port.

Selon BP, le navire de forage peut absorber jusqu'à 18.000 barils quotidiens, et le système qui doit être bientôt testé est censé porter cette capacité à 28.000 barils.

Des scientifiques américains ont estimé jeudi que la fuite sous-marine a pu s'effectuer à un rythme atteignant 40.000 barils par jour avant que BP parvienne à cisailler la colonne montante du puits le 3 juin.

Cette évaluation, présentée par Marcia McNutt, directrice du Centre américain de veille géologique (USGS), est nettement supérieure à l'évaluation précédente qui faisait état d'une fourchette comprise entre 12.000 et 19.000 barils par jour.

Selon l'USGS, la fuite était au minimum de 20.000 barils par jour et au maximum de 40.000 avec une moyenne comprise entre 25 et 30.000.

La combustion du pétrole va se dérouler en mer, au moyen d'une torchère que le groupe est en train d'installer, a précisé Kent Wells. L'opération débutera "peut-être dès lundi", a-t-il indiqué. 

Le navire de forage ne peut pas stocker le pétrole qu'il amasse, et BP a jugé trop dangereux de faire venir davantage de pétroliers dans le secteur, en raison du nombre déjà très élevé de bateaux participant aux opérations de confinement. 

"Cela allait devenir trop encombré, et ce n'était pas la méthode la plus sûre", a-t-il dit. 

Selon l'amiral des gardes-côtes Thad Allen, chargé des opérations de nettoyage, on compte en permanence entre 25 et 30 navires aux alentours de la source de la pollution. 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 01:33
+ Notre dossier Algues vertes

Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances les algues sont-elles toxiques ?

 

Lorsqu'elles s'échouent sur la plage et qu'elles sont encore vertes et fraîches, les algues ne sont pas dangereuses. Elles le deviennent lorsqu'elles pourrissent et forme un tas. Car à ce stade, une couche se forme à la surface. Et sous cette couche : un gaz à l'odeur d'oeuf pourri. Ce gaz, c'est de l'hydrogène sulfuré (H2S). L'unité communément utilisée pour exprimer les concentrations de ce polluant est la partie par million ou ppm.

 

Pourquoi mesurer les concentrations d'hydrogène sulfuré ?

 

Les toxicologues de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) ont enfermé, sous une cloche, le gaz qui émanait des amas d'algues pourries. Objectif : mesurer la teneur en hydrogène sulfuré. Niveau enregistré : 1 000 ppm. À titre de comparaison, notre nez, qui est un fin capteur, décèle l'odeur d'oeufpourri, lorsque le taux d'H2S est de 0,005.

 

Quels sont les symptômes ?

 

Selon les experts, une exposition à 100 ou 150 ppm d'hydrogène sulfuré peut susciter une anesthésie du nerf olfactif. Conséquence : on ne sent plus rien pendant des mois. Si la concentration est plus élevée, l'inhalation du gaz peut causer un oedème pulmonaire, entraîner une perte de conscience et la mort.

 

Entre 500 et 1 000 ppm, c'est la perte immédiate de connaissance, suivie d'un coma parfois convulsif accompagné de troubles respiratoires et de troubles du rythme cardiaque. Si l'exposition n'est pas interrompue, la mort survient rapidement.

 

Et si on respire ce gaz au quotidien ?

 

À l'heure actuelle, on ne sait rien sur la toxicité chronique. Des études seraient en cours. « On sait qu'une inhalation quotidienne à 0,001 peut provoquer du stress, de la dépression », rapporte Sylvain Ballu, ingénieur au Centre de valorisation des algues (Ceva). Dans le Code du travail, la norme maximale a été fixée à 5 ppm pour 8 h de travail.

 

Quelles précautions ?

 

« Il vaut mieux éviter de se balader près de ces bourbiers ou de les traverser, conseille Sylvain Ballu. Et surtout ne pas laisser les enfants aller récupérer leurs ballons dans ces secteurs. »

 

 

Source : Ouest-France, Catherine LEMESLE.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 01:30

 

Depuis 2008, le Père B. de Nice est seul habilité à procéder gratuitement au rituel. En un an, le nombre d’appels a décuplé...

 

       http://www.tharkis.fr/wp-content/uploads/2009/01/l_exorciste_the_exorcist_1973_reference.jpg


Eglise Saint-Jean-Baptiste à Nice. L’antre discret de l’exorciste diocésain. Le seul du département. Le Père B., qui ne veut pas que l’on écrive son nom, afin "de ne pas être harcelé", est l’unique spécialiste des phénomènes démoniaques autorisé à pratiquer le sacerdoce, gratuitement. Chaque semaine, de plus en plus de chrétiens viennent frapper à sa porte.


"J’ai pris les rênes du ministère de l’exorcisme en 2008. A l’époque, on n’avait même pas cinquante appels dans l’année. Maintenant, on en a plus de 500. On est débordé" soupire le chanoine âgé de 77 ans*, pourtant aidé dans sa tâche par une vingtaine de laïcs et de prêtres. Avant de rencontrer l’exorciste, les croyants doivent suivre un chemin bien précis.

 


Après avoir contacté le standard du ministère de l’Exorcisme, ils sont orientés vers la paroisse la plus proche de leur domicile. "Dans la majorité des cas, les gens sont juste stressés, ou atteints de troubles mentaux. Beaucoup d’entre eux vivent une sorte d’oppression psychique ou physique venant de leur mal de vivre. C’est notre mode de vie qui veut ça", glisse le Père B., un brin dépité.

 

Une cinquantaine de personnes atterrissent finalement dans le bureau de l’exorciste en question. "Avant de faire le moindre geste religieux, je décris les phénomènes à des experts, des psychiatres. Je fais une prière et je les aide à tenir le coup."

 

 

"Sors de ce corps, démon !"

 

Si la personne est vraiment victime d’une possession diabolique (force supérieure à ses capacités, langue inconnue et aversion virulente envers tous les signes religieux), le prêtre pratique alors le grand exorcisme, à huis clos. Un rituel plus simplifié que celui qu’on peut voir dans les films d’épouvante, puisque les prières de dédain et d’injures audémon ont disparu.

"Dans le diocèse, je suis le seul à connaître ce rituel. Je termine l’exorcisme par une formule impérative qui s’adresse directement au Diable. Je lui ordonne de s’en aller, je lui dis par exemple : “Sors de ce corps, démon ! ”".


 

Cette croisade contre le diable n’est pas sans risque pour celui qui a recours à l’exorcisme. "Ça provoque toujours un sentiment désagréable. Le démon peut se défendre, c’est un esprit supérieur. Ça peut causer des problèmes de santé. C’est pour ça qu’on demande aux gens de ne jamais interrompre leur traitement médical."


"Quand on m’a demandé de m’occuper de ce ministère en 2008, je vous avoue que je n’étais pas emballé", raconte le père B.. Mais ce qu’on fait est utile. L’Eglise s’est toujours occupé des pauvres. Mais là, c’est une autre forme de pauvreté. Ces gens-là sont isolés, en proie au désespoir. Et ce marasme touche tout le monde. Des médecins, des enseignants, des étudiants très intelligents."


 

Source: nice matin

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 01:27

Les reptiles marins qui régnaient dans les océans, tandis que les dinosaures vivaient sur les continents, étaient-ils des animaux à sang chaud? Oui, selon des chercheurs français


Vue d’artiste d’un mosasaure (Prognathodon) et d’un plésiosaure, à droite (Elasmosaurus). (A. Bénéteau/© C.Lecuyer)Vue d’artiste d’un mosasaure (Prognathodon) et d’un plésiosaure, à droite (Elasmosaurus). (A. Bénéteau/© C.Lecuyer)

Les ichtyosaures et les plésiosaures auraient eu la capacité de maintenir leur corps à une température stable et élevée, expliquent ce vendredi dans la revue Science Christophe Lécuyer, du laboratoire Paléo-environnements et Paléo-biosphère (Université Lyon-1, CNRS), et ses collègues du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'École Normale Supérieure.

Contrairement aux mammifères, les reptiles d’aujourd’hui sont des animaux dont la température corporelle est variable et dépendante de l’environnement. Pour les 
dinosaures, la question n’est pas définitivement tranchée: de nouveaux outils d’analyse permettront peut-être d’en savoir plus dans les années qui viennent. (lire Un thermomètre qui remonte le temps).

Qu’en est-il des reptiles marins de grande taille, les ichtyosauresplésiosaures et mosasaures, dont les ancêtres étaient des reptiles terrestres? Pour connaître la température de leur corps, Christophe Lécuyer et ses collègues ont analysé le ratio entre deux isotopes de l’oxygène (160 et 180) entrant dans la composition de l’émail de leurs dents.

Ils ont comparé ce ratio à celui des restes fossilisés de poissons de la même période (jurassique et crétacé), sachant que pour les poissons à sang froid la température du corps reflète directement celle de leur environnement.

Les ichthyosaures (ici un Platypterygius) ont évolué vers une anatomie très aquatique, rappelant celle d'un dauphin avec une nageoire caudale de poisson. (A. Bénéteau,© C.Lecuyer)

Température stable

En comparant poissons et reptiles marins ayant navigué dans les mêmes eaux, les chercheurs ont pu comparer la température ambiante à la température corporelle. Ils en déduisent que les ichtyosaures et les plésiosaures étaient sans doute capables de maintenir une température corporelle stable, d’environ 35°C, et même de produire de la chaleur en interne, comme aujourd’hui le thon ou le grand requin blanc. 

Cette 
homéothermie est un avantage pour les animaux marins qui parcourent de longues distance et qui chassent : elle permet de maintenir une activité musculaire constante, même en eaux froides. Reste à savoir à quel moment de l’évolution ces grands reptiles marins sont devenus homéothermes.

Pour les mosasaures, les résultats sont moins tranchés :il semblerait que ces reptiles étaient capables de contrôler en partie leur température, sans être homéotherme. Ils avaient aussi un mode opératoire différent, se plaçant en embuscade pour attraper leurs proies.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 01:20
http://www.zigonet.com
Une chaussure de 5.500 ans découverte
Une chaussure de 5.500 ans découverte

C’est la plus vieille chaussure au monde découverte jusqu’à aujourd’hui et elle a été trouvée en Arménie, dans une caverne et dans le cadre de travaux archéologiques menés à cet endroit.


La chaussure ressemble davantage à un mocassin et a été faite dans un seul morceau de cuir, explique l’AFP.

 

Elle semble d’ailleurs avoir été travaillée afin de mouler le pied de l’individu l’ayant portée, et sa découverte a été relayée dans la revue scientifique américaine en ligne PLoS ONE.

 

Les chercheurs qui ont trouvé la chaussure pleine d’herbe séchée ne peuvent expliquer s’il s’agit d’une technique pour garder le pied au chaud ou bien pour maintenant la forme de la chaussure.


Et un archéologue du College Cork d’expliquer à l’Agence France Presse : "
On ne sait pas non plus si ce mocassin appartenait à un homme ou à une femme […]Bien que cette chaussure soit de taille 37, selon le système de mesure européen, elle aurait pu aussi être portée par un des hommes de cette époque, qui étaient plus petits qu'aujourd'hui."


La chaussure a été trouvée dans la province arménienne de Vayot Dzor, dans une caverne fraîche et sèche. Et concernant l’ "âge" de la chaussure, estimé à 5.500 ans, l’archéologue répond :

 

"Nous pensions tout d'abord que le mocassin et les autres objets contenus dans la caverne dataient seulement de 600 à 700 ans car ils étaient en très bon bon état […]Ce n'est qu'après que ces objets furent datés au radiocarbone par deux laboratoires, un à l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne) et l'autre en Californie, que nous avons réalisé que le mocassin était antérieur de plusieurs centaines d'années à ceux portés par Ötzi, l'humain congelé et déshydraté découvert fortuitement en septembre 1991 à 3.200 mètres d'altitude, à la frontière austro-italienne."

 

Source : Zigonet

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 11:08

 

Les changement du climat est un fait mais quelle en est la cause et, d'ailleurs, faut-il en chercher une ? Voilà une question fondamentale, aujourd'hui débattue, mais pas toujours avec les bons arguments. Gavin Schmidt, climatologue au NASA Goddard Institute for Space Studies (GISS), y répond dans un article publié du blog Real Climate et que nous reproduisons ici, en français.


Comment savons-nous ce qui a provoqué un changement climatique, ou même s’il a une cause ?


Il s'agit d'une question centrale en ce qui concerne l'évolution destempératures des dernières années, mais bien sûr elle est beaucoup plus générale et s'applique à toute une série de changements climatiques sur l'ensemble des échelles de temps.

 

A en juger par les commentaires que nous recevons sur Real Climate et les discussions ailleurs sur le Web, il y a une certaine confusion sur la façon dont ce processus fonctionne et ce sur qui peut (et ne peut pas) être affirmé avec certitude.

 

Par exemple, beaucoup de gens semblent (à tort) penser que l'attribution ne repose que sur une corrélation naïve de la température moyenne mondiale, ou qu'elle est impossible sauf si un changement est « sans précédent » ou encore que les réponses sont basées sur notre manque d'imagination sur les autres causes.


En fait, comme on va le voir, le processus est plus complexe que ce que ces idées fausses laissent à penser.

En bref :


  • vous ne pouvez pas faire d'attribution basée uniquement sur les statistiques,
  • l’attribution n'a rien à voir avec quelque chose qui est « sans précédent »,
  • vous avez toujours besoin d'un modèle d'une sorte ou d’une autre,
  • plus nette est l'empreinte d'une cause particulière, plus il est facile de détecter cette cause.

Notez que cela aide énormément de réfléchir à l'attribution dans des contextes qui n'ont rien à voir avec les causes anthropiques, essentiellement parce que cela permet de penser un peu plus clairement le problème.


Tout d'abord, pensez à la différence entre l'attribution dans le cas d’une science d'observation, comme la climatologie (ou la cosmologie, etc.) par rapport à une science de laboratoire (microbiologie ou science des matériaux).

 

Dans un laboratoire, il est relativement facile de démontrer cause et effet. Vous configurez les expériences. Si ce que vous attendez est un phénomène réel, vous devriez être capable de le reproduire encore et encore et d'obtenir suffisamment d'exemples pour démontrer de manière convaincante qu'une cause particulière a un effet particulier.

 

Notez que vous ne pouvez pas démontrer qu’un effet particulier ne peut avoir que cette cause et pas une autre, mais si vous voyez cet effet dans le monde réel et pensez que votre cause est également présente, alors avez une très bonne chance (mais pas 100%) que la cause précise est à blâmer.


Pourquoi avez-vous besoin d'un laboratoire pour faire cela ?

C'est parce que dans le monde réel le signal est toujours bruité. Il y a toujours quelque chose qui se passe qui fait que nos théories (réductrices) sont moins applicables que nous le souhaiterions.

 

Dehors, nous ne pouvons pas obtenir des conditions de température et de pression parfaitement stabilisées ; nous ne pouvons pas maintenir la turbulence dans son état initial ; nous ne pouvons pas protéger les appareils de rayons cosmiques, etc.

 

Au laboratoire, nous pouvons faire tout cela et faire en sorte que (on l'espère) l'expérience soit pure ou ramenée à l'essentiel. Il y a bien sûr encore du « bruit» (l'imprécision des instruments de mesure, etc.) et vous avez besoin de refaire l’expérience de nombreuses fois dans des conditions légèrement différentes pour être sûr que votre cause donne vraiment l'effet que vous recherchez.


La clé de ce type d'attribution est la répétition, et c'est là où il devrait être évident que pour les sciences d'observation, vous allez devoir trouver un autre moyen, puisque nous ne pouvons généralement pas refaire l'Holocèneni le Big Bang ni le vingtième siècle (heureusement).


La répétition peut être utile lorsque vous avez des événements eux-mêmes répétitifs dans la nature (les cycles de glaciation, les marées, les éruptionsvolcaniques, les saisons etc.).

 

Cela donne la possibilité de lisser plus d'effetsparasites indépendants pour obtenir le signal. Pour les effets des éruptions volcaniques en général, cela a sans aucun doute été une technique utile (de Robock et Mao (1992) à Shindell et al. (2004)).

 

Mais la plupart des événements survenus dans l'histoire géologique sont singuliers. Peut-être ont-ils été plus fréquents, mais nous ne disposons de bonnes observations que pour une manifestation – le maximum thermique du Paléocène-Eocène, l'événement KT, l’événement froid à 8200 ans, le Petit âge glaciaire, etc. – et une autre approche est nécessaire.


Dans le monde réel, nous attribuons tout le temps des causes à des événements singuliers (dans les affaires judiciaires, par exemple) et nous avons donc une expérience pratique de cette méthode.

 

Si les preuves qui relient des braqueurs donnés à un braquage de banque sont fortes, le procureur peut obtenir une condamnation sans qu’il soit nécessaire que ces crimes aient été « sans précédent », et sans avoir à prouver expressément que tout le monde était innocent sauf eux.

 

Au lieu de cela, le procureur (idéalement) recrée le scénario des événements tel qu’il pense qu’ils se sont déroulés (appelons cela un modèle, faute d'un meilleur mot).

Son travail consiste alors à rechercher des faits matériels qui sont la manifestation des conséquences de ce scénario (le suspect aurait été vu par cette caméra à ce moment, l'ADN sur les lieux correspondrait à l’échantillon d'un suspect, l'argent serait trouvé dans le congélateur, etc.).

 

Il est évidemment important de s'assurer que le récit n'est pas simplement une histoire montée de toutes pièces dans laquelle les circonstances sont enchaînées de façon à suggérer la culpabilité alors qu’aucune autre preuve ne vient renforcer cette histoire particulière. En effet, ces récits sont beaucoup plus convaincants quand il y a des confirmations extérieures à l’ensemble qui a servi à construire le scénario.


On peut généraliser : la condition requise est double, il faut disposer de

  1. un modèle d’une sorte ou d’une autre qui fait des prédictions des événements qui devraient et ne devraient pas s’être produits en fonction de certaines causes spécifiques,
  2. un ensemble d’événements ou de phénomènes qui n’étaient pas connus ou qui n’ont pas servi à la construction du modèle.

Il existe de nombreux modèles disponibles, ils sont très variés dans leur conception et dans leur complexité. Ils peuvent être statistiques, empiriques, physiques, numériques ou conceptuels.

 

Leur utilité est fondée sur leur spécificité, sur la manière dont leurs prédictions se distinguent de celles des autres modèles et sur leur capacité à éviter les complications inutiles (c'est le principe de parcimonie, alias rasoir d'Occam). Toutes choses étant égales par ailleurs, une explication plus simple est généralement préférée comme hypothèse de travail.

http://www.futura-sciences.com/uploads/RTEmagicC_Diapo1_07.jpg.jpg
Evolutions de la température mesurée dans les 4 canaux TLT, TMT, TTS et TLS des sondeurs de température MSU (Microwave Sounding Unit) et AMSU (Advanced Microwave Sounding Unit). Le refroidissement de la stratosphère(canal TLS, figure du bas) et le réchauffement de la basse troposphère (canal TLT, figure du haut) sont une signature de l'augmentation de l'effet de serre.


La condition préalable est toutefois que le modèle doit être prédictif. Il ne peut pas simplement être un ajustement aux observations.

 

Par exemple, on peut adapter une série de Fourier à un ensemble de données qui est purement aléatoire, mais aussi précis que soit l'ajustement il ne donnera pas de bonnes prédictions. De même, un ajustement linéaire ou quadratique à une série temporelle peut être utile sous forme de statistiques descriptives, mais s’il n’y a aucune raison de penser qu'il existe une base sous-jacente à une telle tendance, il a très peu de valeur prédictive.

 

En fait, tout ajustement statistique des données doit nécessairement essayer de faire correspondre les observations en utilisant une contrainte mathématique (i.e. en recherchant le moindre carré résiduel, ou en minimisant la pente, en utilisant des sinusoïdes, ou des ondelettes, etc.) et puisqu’il n'y a aucune raison physique de supposer que l'une de ces contraintes s'applique au monde réel, aucune approche purement statistique ne sera très utile dans l'attribution (bien que cela soit tenté tout le temps).


Pour être clair, définir n'importe quel signal climatique forcé par un forçage externe comme le simple ajustement aux données n'est pas suffisant (que cet ajustement soit linéaire, quadratique, polynomiale ou spline, peu importe). Le corollaire qui définit la « variabilité du climat interne » comme le résidu de cet ajustement ne fonctionne pas non plus.


Alors que pouvez-vous faire ?

 

La première chose à faire est de s'éloigner de l'idée que vous pouvez vous contenter de n’utiliser qu’un seul indicateur tel que la température mondiale par exemple. Nous avons beaucoup plus d’informations que cela : la distribution spatiale (les patterns) des changements à la surface, dans l'atmosphère, et dans les océans. En utilisant toute la complexité des « empreintes digitales » (la distribution spatiale typique) des changements, on peut faire un bien meilleur travail de discrimination entre les hypothèses concurrentes qu’en se limitant aux simples régressions linéaire multiples d’une unique série temporelle.

 

Par exemple, il y a une grande différence entre les changements forcés par l'énergie solaire et ceux liés aux émissions de CO2. Les changements dans la stratosphère s’effectuent en tandem avec la basse atmosphère pour les variations solaires, alors qu’ils sont opposés pour le CO2. Les changements dus aux aérosols ont souvent une distribution spatiale spécifique et donc ont une signature régionale spécifique qui peut être distinguée des variations de gaz à effet de serre bien mélangés.


Les distributions spatiales prévues pour n'importe quel forçage particulier (c'est-à-dire leurs empreintes digitales) peuvent être estimées à partir d'un modèle climatique ou même à partir d’une série de modèles climatiques dont les différences servent comme une estimation de leur incertitude structurelle.

Si ces patterns sont robustes, alors on peut être relativement confiants de ce qu'ils sont un bon reflet des hypothèses sous-jacentes à la construction des modèles.

 

On peut alors examiner le monde réel pour voir si les changements observés peuvent s'expliquer par une combinaison des empreintes digitales des différents forçages (solaire, aérosols, changement d’utilisation des sols, effet de serre, etc.).

 

Un point important à souligner est qu'il est facile de tenir compte de certaines imperfections du modèle, par exemple, si les changements du pattern solaire semblent sous-estimés en intensité, on peut essayer de voir si un facteur multiplicatif permettrait d'améliorer l’accord. On peut également appliquer des tests indépendants sur les modèles afin d'essayer de s'assurer que seuls les « bons » modèles sont utilisés, ou du moins de démontrer que les conclusions ne sont pas sensibles à ces choix.


Ces techniques, bien sûr, exigent de faire quelques hypothèses. Tout d'abord, celle que la répartition spatio-temporelle des réponses associée à un forçage particulier est assez précise (même si l’amplitude des changements peut être trop grande ou trop petite, sans causer de problème).

 

Dans une large mesure c'est le cas – le pattern refroidissement stratosphérique-réchauffement troposphérique lié à l’augmentation du CO2et des autres GES est bien compris, comme le sont qualitativement le pattern terres-océans, le pattern Nord-Sud et les caractéristiques d'amplification de l'Arctique. La valeur exacte de l'amplification polaire est cependant bien incertaine, même si cela affecte tous les schémas de réponse quel que soit le forçage et n'est donc pas un facteur crucial.

 

Plus problématiques sont les résultats qui indiquent que les forçages spécifiques existants pourraient avoir un impact sur la variabilité des patterns régionaux, comme l'oscillation arctique ou El Niño. Dans ces cas, il est clair que distinguer la variabilité naturelle interne du changement forcé est plus difficile.


Dans tout ce qui précède, on a besoin d’estimations de l’amplitude et la distribution spatiale de la variabilité interne. Celles ci peuvent être déduites de simulations du modèle (par exemple en utilisant les runs de contrôle de la période pré-industrielle qui fonctionnent sans forçage), ou estimées à partir des données d'observation. Cette dernière approche est problématique, car il n'y a pas de période "propre" où il n'y aurait que la variabilité interne –volcans, variabilité solaire, etc., ont eu une incidence sur les climat avant même le 20e siècle.

 

Ainsi, les estimations les plus simples viennent des MCG (modèles de circulation générale). Chaque modèle a une expression différente de la variabilité interne (certains ont une activité ENSO trop forte par exemple, alors que certains en ont trop peu, ou alors l’échelle de temps de la variabilité multi-décennale dans l'Atlantique Nord pourrait varier de 20 à 60 ans par exemple). Les conclusions sur l'ampleur des changements forcés doivent être robustes par rapport à ces différentes estimations.


Alors, comment cela pourrait-il se faire en pratique ? Prenez l'impact de l'éruption du Pinatubo en 1991. L'examen de l'enregistrement de la température au cours de cette période montre un léger refroidissement, avec un pic en 1992-1993, mais ces températures ne sont certainement pas sans précédent, pas plus qu'ils ne dépassent les limites de la variabilité observée, mais il est bien accepté que le refroidissement est attribuable à l'éruption.


Pourquoi ? Tout d'abord, il y a eu un changement bien observé dans la composition de l'atmosphère (une couche d'aérosols sulfatés dans la basse stratosphère). Tous les modèles, depuis les codes unidimensionnels de transfert radiatif jusqu’aux MCG, suggèrent que ces aérosols ont suffi pour modifier le bilan énergétique planétaire et provoquer un refroidissement global de la moyenne annuelle des températures à la surface.

 

Ils suggèrent également que la réponse aurait une structure spatiale complexe - réchauffement local dans la basse stratosphère, augmentations derayonnement solaire réfléchi, diminution de rayonnement ondes longues sortant, changements dynamiques de la circulation d’hiver de l'hémisphère Nord, diminution des précipitations tropicales, etc. Ces modifications ont été observées dans le monde réel, et avec des amplitudes très similaires à celles prédites. En effet, beaucoup de ces changements ont été prédits par les modèles de circulation générale avant qu'ils aient pu être observés.


Je vais laisser en exercice pour le lecteur le soin d'appliquer le même raisonnement aux changements liés à l'augmentation des gaz à effet de serre, mais pour ceux que cela intéresse le chapitre pertinent du rapport du GIEC vaut la peine d’être lu, comme le sont quelques récentes communications de Santer et ses collègues.


http://www.futura-sciences.com/typo3temp/pics/2d5c6e8edd.jpg
Tendance des températures mesurées dans les canaux TLT et TLS des sondeurs de température MSU (Microwave Sounding Unit) et AMSU (Advanced Microwave Sounding Unit). Le refroidissement de la stratosphère (canal TLS, en bas) et le réchauffement de la basse troposphère (canal TLT, en haut) sont une signature de l'augmentation de l'effet de serre.
Source : futura-sciences, Gavin Schmidt (traduction de Yves Fouquart)

 

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 10:43
Ou comment provoquer de la consommation par les usagers.....!

94,5 % de la population

À 19 h, « 62 émetteurs sur 66 » étaient relancés, confirme le CSA, devant les grands tableaux de bord du quartier général de Rennes. « Ce qui représente, déjà, un taux de couverture de 94,5 % de la population bretonne. » Quatre émetteurs étaient encore en cours de redémarrage, hier soir : à Belle-Île-en-Terre et Plérin (Côtes-d'Armor), ainsi que Vitré (Ille-et-Vilaine) et Guer (Morbihan). Deux problèmes techniques « mineurs » ont par ailleurs été constatés, l'un sur l'émetteur de Roc'h Trédudon vers Brest, l'autre à Lannion. Deux camions de mesure ont été envoyés à Perros-Guirec pour vérifier les puissances d'émission. Mais « aucun cas de brouillage ne nous a été, jusqu'à présent, remonté. »

 

Côté réception, Olivier Gerolami, directeur général de France Télé Numérique, pointe un retard à l'allumage pour le centre d'appels (1), en début de matinée, « mais à 10 h 30, tout était rentré dans l'ordre. La durée d'attente se limite désormais à 45 secondes. » Environ 14 000 appels de téléspectateurs demandant de l'aide avaient été prévus, « on sera plus près de 15 000 ».

 

Prêts pour le Mondial

 

Une bonne moitié de ces appels se limitent à une demande de conseil, mais 25 % requièrent une véritable assistance technique : « 832 rendez-vous ont été pris, dans un délai moyen est de deux jours », grâce au partenariat avec La Poste, 300 facteurs sont mobilisés. « Soit largement à temps pour le match de vendredi soir, résume Nathalie Kosciusko-Morizet. Pas question de rater ce rendez-vous, on surveille la Bretagne comme du lait sur le feu... »

 

D'ailleurs, si tout s'est globalement bien passé, hier, « la vigilance » va rester de mise toute cette semaine. Pour surveiller l'ensemble des émetteurs, ajuster ici ou là des réglages. Et continuer à conseiller les téléspectateurs bretons qui en ont besoin.

 

 

Source : Ouest-France, Christophe VIOLETTE.

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